L’Aigue-Marine : une pierre précieuse aux bleus intenses

C’est un joyau très apprécié, principalement en raison de sa couleur bleue qui se montre dans toute sa splendeur à la lumière d’une bougie. C’est une pierre précieuse transparente et propre à l’œil, (elle ne présente aucune inclusion visible à l’œil nu à une distance de 15 cm). Dans le cas de l’Aigue-marine, cette transparence est maintenue même lorsqu’elle est observée à la loupe. Cette pierre précieuse se trouve dans des roches métamorphiques et sous des dépôts minéraux de sédiments fluviaux.

Au début, les spécimens les plus appréciés ont été extraits dans le Minas Gerais (Brésil), dans les montagnes de l’Oural (Russie) et des gisements ont également été découverts en Afrique. Mais aujourd’hui, le Brésil est le plus grand exportateur de pierres d’aigue-marine au monde.

Un détail à souligner est sa dureté dans l’échelle de mohs qui est de 7. 5 à 8, ce qui la fait apprécier dans le monde des bijoutiers puisqu’elle permet une grande variété de coupes sans risque de casses ou de brisures. De plus, l’aigue-marine se distingue par un éclat particulier, elle appartient au groupe des béryls dont la principale caractéristique est la couleur bleu-vert.

Avant d’être sertie avec d’autres bijoux en or ou en argent, l’aigue-marine est soumise à un traitement thermique pour éliminer les tons verts qui la représentent tant et obtenir un ton bleu plus foncé, ce qui lui a permis d’augmenter sa valeur commerciale. Le rachat de bijoux en or incluant cette pierre précieuse est très recherchée car d’une grande rareté.

Un peu d’histoire

Au Moyen-Âge, les alchimistes croyaient que ce minéral aidait à la digestion et à la rétention d’eau. Ils en sont aussi venus à penser que c’était l’antidote à tout poison.

Dans la mythologie, cette pierre était censée calmer les furies de Poséidon le dieu de la mer ou Neptune. Pendant les tempêtes, les marins avaient l’habitude de laisser des amulettes d’aigue-marine dans la mer pour calmer la fureur de ces dieux.

Variété d’Aigue-Marine:

Les différentes variétés d’aigue-marine sont classées en fonction du site d’extraction : l’aigue-marine de Santa Maria est une aigue-marine très rare aux tons bleus intenses provenant de la ville brésilienne de Santa Maria de Itabira. Parmi les spécimens brésiliens, on trouve également l’aigue-marine Sao-Domingo d’un bleu pastel classique, découverte par hasard dans une ferme du même nom. Du même pays, on trouve également l’aigue-marine Santa Teresa, dont le bleu turquoise vif enchante les amoureux de ce joyau. L’aigue-marine Boca-Rica tire son nom du gisement brésilien d’où elle est extraite. Elle présente des nuances de vert exotiques et rappelle l’écume de mer.

Toujours en provenance du Brésil, le bleu aigue-marine Petra est célèbre pour son ton bleu intense et un peu plus foncé. L’aigue-marine Cat’s Eye est particulièrement fascinante : le phénomène appelé chatoyance ou œil de chat est rare dans toutes les pierres précieuses mais encore plus dans l’aigue-marine. Cet effet est causé par de longues inclusions en forme d’aiguilles qui sont réparties parallèlement à l’intérieur de la pierre et qui réfléchissent la lumière nous faisant ainsi évoquer l’œil d’un chat.

Comment distinguer la vraie aigue-marine de la fausse?

– Vérifiez bien la gemme, si vous trouvez des rayures, il peut s’agir de verre. Les aigues-marines sont très dures et ne se grattent pas facilement.

– Examinez la pierre avec soin : si vous voyez des bulles à l’intérieur du bijou, cela signifie qu’il s’agit de verre. L’aigue-marine n’a jamais de bulles.

– Examinez la pierre sous différents angles. N’oubliez pas que le verre aura la même couleur quel que soit l’angle sous lequel vous le placerez alors que l’aigue-marine affiche des couleurs différentes sous certains angles car elle est pléochroïque (propriété physique de présenter des colorations différentes selon l’orientation de l’objet) 

Si vous avez encore des doutes sur l’authenticité cette pierre précieuse, apportez la gemme à un géologue ou à un bijoutier pour un examen plus approfondi.

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