Évolution de l’extraction d’or au Mali

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Le Mali, qui ne possédait pas de production commerciale d’or en 1990 est devenu le troisième plus grand producteur d’or de l’Afrique en 2012. Cet accomplissement est à la fois indicatif du potentiel du Mali et de son intérêt croissant dans le secteur de l’or. Le Mali accueille un large panel de mines d’or et a gagné une réputation en tant que nation de l’exploitation aurifère. Pourtant, une grande partie de l’attention du grand public reçue par le Mali en 2012 était associée à des a priori négatifs, du fait de l’activité des rebelles dans le nord et du coup d’État militaire qui rompit le record de stabilité démocratique du pays depuis 20 ans.

En mars, un groupe de soldats prit le pouvoir au Mali, évinçant le président Amadou Touré. Ce coup d’État était en grande partie attribuable à l’insatisfaction concernant la gestion de la rébellion touarègue par le gouvernement. Les Touaregs sont traditionnellement des personnes nomades qui ont un désir de longue date d’indépendance. L’ironie est que l’action de mutinerie a permis aux Touaregs et à d’autres groupes rebelles d’exploiter l’instabilité politique et d’accroître leur contrôle sur le nord du Mali. Depuis, le gouvernement malien est confronté au défi de contrôler non seulement la lutte des Touaregs, mais aussi celle des rebelles liés à Al-Qaïda, dont les objectifs imposent la généralisation de la charia.

L’extraction d’or représente environ 80 % de l’activité minière du Mali et est l’une des principales industries de la nation. Bien que les défis demeurent pour le gouvernement, la plupart des entreprises dans le secteur de l’or rapportèrent que les événements politiques ayant eu lieu en 2012 eurent un impact limité.

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Pourtant, au milieu de l’incertitude qui suivit le coup d’État, certaines sociétés minières suspendirent les activités sur leurs projets. Bien qu’il puisse sembler que la crise politique entraîna d’importants retards, une grande partie du rééchelonnement résulta de suspensions temporaires précédant la saison des pluies, qui dure de juillet à octobre.

Legend Gold, par exemple, choisit de décaler ses activités prévues sur le terrain pour le second trimestre 2012. Mais alors, son conseil d’administration décida de les reporter après la saison des pluies, repoussant au quatrième trimestre les plans pour relancer le forage.

Avnel Gold Mining, peut-être mieux connu en tant qu’opérateur de Kalana, la plus ancienne mine d’or commerciale du Mali, avait également un projet d’exploration en cours. La société déclara à son partenaire d’exploration, IAMGOLD, la restriction du forage suite au coup d’État. Dans son rapport trimestriel pour la période qui s’est terminée le 30 juin 2012, Avnel rapporta que le forage avait recommencé, que les activités de la mine se déroulaient normalement et que les exportations aurifères se poursuivaient comme d’habitude.

Mais après avoir pris en compte les changements politiques et le début de la saison des pluies, Avnel choisit d’étendre la phase d’exploration du permis de Kalana jusqu’au 31 décembre 2012. Le rapport note que la société espérait une expansion similaire à celle du projet d’exploration Fougadian, dont IAMGOLD était également partenaire.

De même, la société Merrex Gold dut suspendre le forage entre le 27 mars et le 25 juin sur son projet Siribaya.

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En octobre, malgré les préoccupations que posaient les questions internes du Mali pour le management et les actionnaires de ces entreprises, celles-ci retrouvaient un fonctionnement normal.

Le projet Siribaya, situé dans le coin sud-ouest de l’ouest du Mali, près des frontières de la Guinée et du Sénégal, se trouvait à plus de 1 000 km de l’activité des rebelles la plus proche. Cette région ne souffrait donc d’aucun risque et demeurait politiquement stable.

Mais les conséquences négatives de l’expression « coup d’État », combinée avec la suspension des activités, créèrent une perception de chaos et d’instabilité qui, pour la plupart, ne s’est jamais matérialisée au Mali. Cette perception erronée était exacerbée par les rapports continus et non vérifiés de l’activité rebelle dans le Nord, dont certains mettaient en garde sur le fait que cela constituait une menace pour la stabilité régionale et un terrain fertile pour la prolifération du crime organisé.

Cependant, les activités des mines d’or, ainsi que la majorité de la population, étaient concentrées dans le Sud et étaient donc largement épargnées.

Great Quest a été plus défavorablement affectée par les problèmes politiques du Mali que la plupart des exploitations parce que son changement d’orientation de l’or au phosphate déplaça son projet phare, Tilemsi, au nord-est du pays.

Le forage à Tilemsi était suspendu, ce qui retarda l’accroissement de la ressource de l’exploration à l’extraction. Comme la zone était occupée par les rebelles, à l’exception de quelques habitants, l’entreprise ne put presque pas avoir accès au site.

Plus aucune autorité locale ne séjournait dans cette partie du pays. L’armée comme la police avaient quitté les lieux et l’enlèvement d’étrangers était devenu un business. Mais il ne s’agissait pas d’un génocide ni d’une guerre ethnique. Les Maliens locaux pouvaient aller et venir à leur guise, tant qu’ils n’étaient pas militaires, élus officiellement ou étrangers.

Mais même pour Great Quest, les effets du coup d’État restaient limités car l’entreprise avait déjà identifié 50 millions de tonnes de phosphate qui n’avaient pas vraiment besoin d’être sorties du sol à ce moment-là. À ce stade, Great Quest travaillait à compléter une évaluation économique préliminaire. C’est seulement par la suite que l’accent fût mis sur la commercialisation et la logistique.

Pour les exploitations minières, l’un des effets les plus profonds de la crise politique de 2012 fut l’impact négatif sur l’accès au capital. Les actions de certaines sociétés se négociaient avec des rabais aussi considérables que le risque politique était élevé, si bien que de nombreux investisseurs restaient en marge, estimant que les niveaux de risque étaient bien trop grands par rapport aux bénéfices espérés.

Robex Resources n’avait jamais cessé de travailler sur le projet phare de Nampala. Les jours qui suivirent le coup d’État, la société déclara ne pas avoir subi d’interférences. Puis, le 3 avril 2012, Robex annonça qu’il avait reçu un permis de production, valide pour 30 ans. Cependant, le progrès positif de l’entreprise fut éclipsé par le sentiment négatif global.

Depuis qu’elle avait reçu l’autorisation d’exploitation définitive de la part du gouvernement malien, l’équipe de Robex embauchait du personnel clé et travaillait sans relâche sur la planification technique de la mine. Elle collaborait également avec un certain nombre de fournisseurs financiers afin d’assurer le financement nécessaire pour lancer le projet.

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Cependant, la situation politique au Mali rendit cette dernière tâche extrêmement difficile, du fait que les banques hésitaient à étendre le financement du projet dans le contexte de l’époque. Heureusement, peu à peu, certains investisseurs désireux émergèrent et Robex obtint 14,8 millions $, permettant à l’entreprise d’avancer vers son objectif de devenir producteur d’or.

Great Quest, quant à elle, réussissait aussi à compléter deux offres de placement privé pour plus de 1,1 million $ en septembre. La société possédait cinq propriétés aurifères, toutes visant à vendre ou à joindre une entreprise et était approchée par plusieurs acheteurs potentiels.

Legend Gold compléta un placement privé de 300 000 $ en juillet. Et, dans une transaction évaluée à 389 millions $, l’exploitation Endeavour acquit Avion Gold, dont le portefeuille comprenait la mine de Tabakoto et la concession d’exploration Kofi au Mali. Endeavour espérait cette acquisition qui augmenterait fortement sa production d’or.

Les investissements effectués par des sociétés telles que Endeavour et IAMGOLD et la détermination de juniors pour faire avancer leurs projets reflètent tous les deux le point de vue généralement sans faille au sein de l’industrie minière que le Mali est un bon pays pour l’investissement.

En plus de la géologie favorable dans les zones du sud et de l’ouest du Mali, la nation était encore considérée comme stable et soumise à la règle de droit. Cela maintenait une réputation qui favorisait le respect des contrats. La révision du code minier effectuée en 2012 ne semblait également pas perturber l’industrie. Et il y avait un accès adéquat au travail, incluant de bons géologues, entrepreneurs et équipements.

En outre, l’industrie de l’extraction d’or de la nation était appelée à devenir encore plus attrayante grâce au fait que la Swiss Bullion Company (SBC) et la PAMBC, une entreprise malienne, étaient en partenariat dans une coentreprise de 58 millions $ visant à construire une raffinerie d’or dans le pays.

Kankou Moussa deviendrait alors la raffinerie d’or la plus moderne d’Afrique, employant plus de 400 personnes et bénéficiant en outre aux Maliens en permettant la collecte de taxes sur les exportations de l’entreprise. Les événements de 2012 n’eurent pas d’effet de report sur le projet, dont la livraison était fixée à fin 2013.

Le marché avait alors désespérément besoin de cette raffinerie, non seulement localement, mais aussi à l’extérieur du Mali. Elle fournirait à la région une alternative au raffinage en Europe, qui se trouve beaucoup trop loin.

Le projet était en même temps soutenu par la population et par les producteurs d’or. Il avait également le fort soutien du gouvernement malien, qui comprenait ce projet était essentiel pour le développement du pays et que l’exploitation minière de l’or constituait une partie importante de l’économie.

Dans l’ensemble, la crise politique de l’année 2012 semble n’avoir eu pratiquement aucun impact sur l’industrie de l’exploitation aurifère au Mali. Le secteur minier du Mali était toujours considéré comme une industrie en expansion et les participants dans le secteur semblaient engagés à aider la nation à conserver cet élément de sa réputation.

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