Les instruments de la spéculation sur le marché de l’or

Les investisseurs qui veulent spéculer sur le marché de l’or n’ont pas besoin d’or physique car cela implique un coût de stockage additionnel et la liquidité est relative au marché et à la forme de l’or. Les spéculateurs profitent de tous les instruments financiers pour opérer sur le marché de l’or.

Pour cela, ils utilisent les fonds négociés en bourse (FNB), les fonds de placement, les certificats de dépôts ou les dérivés qui sont considérés comme le moyen le plus simple d’investir dans le métal doré sans le posséder physiquement. Les dérivés financiers sont généralement des produits financiers plus intéressants pour les spéculateurs en raison de leur liquidité, bien qu’ils ne soient pas aussi connus que le reste.
Les dérivés sont des actifs financiers qui définissent leur valeur cotée en fonction de la valeur d’un autre actif, appelé « actif sous-jacent », et dans notre cas, il s’agit de l’once d’or. Voici deux de ses caractéristiques :
– Il nécessite un petit investissement initial en fonction de l’instrument utilisé
– Il sera toujours réglé à une date ultérieure.

Il existe de nombreux types de dérivés selon l’actif sous-jacent qui est concerné. Les produits pour investir dans l’or sont :

Les contrats à terme. Il s’agit d’accords par lesquels les investisseurs s’engagent à acheter ou à vendre l’actif à une date ultérieure déterminée et à un prix déjà établi. La principale caractéristique de la négociation de contrats à terme est qu’elle ne fonctionne que sur les marchés réglementés, ce qui élimine le risque de contrepartie dans la transaction. Cela se fait grâce à un centre d’échange chargé d’organiser le marché.
Un investisseur peut se situer dans deux positions lorsqu’il engage un contrat à terme, une position longue (vente) ou courte (achat).

Les transactions de gré à gré.
Elles disposent d’une méthodologie très similaire à celle des contrats à terme, mais les transactions de gré à gré fonctionnent sur les marchés de gré à gré.
Les marchés de gré à gré sont des marchés extra-boursiers dans lesquels le dérivé est échangé directement entre les deux parties, donnant au produit la possibilité d’être personnalisé entre l’acheteur et le vendeur. L’investisseur devrait mettre l’accent sur les particularités que présente chaque opération.
Il faut être attentif aux échéances de ces types d’instruments financiers puisqu’ils pourraient lui exiger l’acquisition physique de l’or. Dans la pratique, cela ne se produit généralement pas parce que l’investisseur est obligé d’effectuer la liquidation quelques jours avant l’échéance. Si, d’autre part, il veut maintenir des positions, il peut vendre des contrats à terme sur l’or et en acheter d’autres avec des échéances plus longues.

Les options.
Dans ce cas, l’investisseur a le droit, mais pas l’obligation, d’exercer l’achat de l’actif à un prix fixe. Ainsi, l’investisseur ne l’exercera que lorsque le prix sera favorable. Cela fait que le produit fixe une limite à ses pertes, qui est la prime d’émission, mais avec la possibilité de bénéfices illimités. Mais moins le risque est élevé, plus la rentabilité est faible.
Les contrats de différence (CFD). Ce sont des contrats par lesquels la différence de prix est échangée lors de l’ouverture et de la clôture des contrats d’un actif sous-jacent, l’or dans notre cas. Les CFD ne fonctionnent que sur les marchés de gré à gré.
À l’échéance, l’investisseur facturera ou paiera la différence de valeur de l’actif sous-jacent. Si la différence est positive, le fournisseur du CFD paiera l’investisseur, si elle est négative, ce sera l’investisseur qui, au contraire, paiera le fournisseur. Au premier coup d’œil, cela ressemble à un investissement conventionnel, mais à la différence que le client n’acquière jamais l’or physiquement.

Un rapport préparé par l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) indique à juste titre que la complexité de ces produits est élevée et ne convient pas à tous les investisseurs. La volatilité du marché boursier, conjuguée à un effet de levier supplémentaire de l’investissement, peut entraîner de grandes variations dans l’investissement mondial que de nombreux spéculateurs ne savent pas évaluer.
Comme dans tout investissement physique ou financier, la clé est de connaître le fonctionnement du produit.