Achetez ce que les banques centrales achètent

Depuis son plus haut historique à environ 1 900 $ le 5 septembre 2011, le prix de l’or est dans une phase de consolidation.

Les marchés semblent avoir besoin de reprendre leur souffle, mais les forces motrices à l’origine de la hausse de ces 11 dernières années sont toujours présentes : finances publiques surendettées, faiblesse des monnaies mondiales de réserve, politique monétaire ultra-expansive des banques centrales, risque inflationniste accru, manque d’alternatives intéressantes d’investissements, stagnation de la production d’or, forte demande dans les pays émergents, augmentation des coûts d’extraction, etc.

Le fait a été à peine remarqué, mais la demande d’or mondiale a atteint, en 2011, 4 067 tonnes soit son plus haut niveau depuis 1997. Exprimé en dollar, cela donne un record historique d’environ 205 milliards de dollars (source : World Gold Council, WGC).

La demande de pièces et lingots, de même que les souscriptions aux ETF ont augmenté de 5% à 1 641 tonnes. En revanche, la WGC constate une chute de la demande de l’industrie bijoutière de 3% à 1 963 tonnes. Notons aussi que la Chine devrait dès cette année devenir le plus grand marché de l’or du monde, devançant l’Inde. La demande dans la République populaire a augmenté de 20% en 2011.

Les achats d’or par les banques centrales, en 2011, ont atteint 439,7 tonnes (2010 : 77 tonnes), un record jamais atteint depuis 1964. En particulier, les économies émergentes achètent de l’or pour diversifier leurs réserves de change. En 2012, les banques centrales maintiendront probablement un tel niveau d’achat.

Eberhardt Unger